Au mois d’avril, il n’y a habituellement pas grand chose venant du jardin à se mettre sous la dent. Surtout si, comme moi, on oublie de mettre en terre les fèves et que l’on rate systématiquement ses semis de petits pois… Mais cette année, la météo quasi estivale a fait que beaucoup de végétaux (majoritairement des aromatiques) ont eu de l’avance et que nous avons pu cueillir bon nombre de choses:
Les feuilles de tilleul. Quand elles sont encore toutes tendres, elles se consomment comme des épinards. Les enfants trouvent ça «bizarre, mais bon ».
La rhubarbe! C’est le premier «fruit» qui nous régale, en compote avec les dernières pommes à cuire, ou en tarte. Avec les feuilles (toxiques) nous avons fait des macérations pour lutter contre les premiers pucerons noirs qui ont fait leur apparition aux extrémités toutes tendres de la verveine, notamment.
La verveine, justement, n’a encore jamais été aussi précoce! Avec les hivers de plus en plus doux, je peux facilement la conduire comme une vivace, même à 600m d’altitude… Nous avons déjà prélevé quelques feuilles à infuser.
La mélisse citronnée se propage abondamment dans tout le jardin. Les poulettes semblent l’apprécier autant que nous, tout plants se trouvant à proximité de leurs becs se retrouve tout déplumé! J’ai tenté à deux reprise de la faire sécher, mais elle s’est oxydée à chaque fois.. La troisième tentative fut mis au déshydrateur, et a réussi.
Dans un petit coin sauvage de l’autre coté de notre haie, poussent chaque année des orties. Je l’ai ai utilisé pour préparer du purin et en ai gardé un peu pour les infusions.
La consoude aussi, a démarré en force. Elle nous a servi à préparer du purin et en fourrage pour les poules.
Des feuilles de cassis. Certains de nos pieds de cassis étant désormais assez grands, nous avons fait sécher la valeur d’un petit bocal de feuilles pour les tisanes.
J’ai prélevé quelques fleurs de pissenlit mal placés, notamment pour faire une infusion qui a servi comme ingrédients dans le sirop nourrisseur pour nos premières abeilles.
La ciboulette, tiges et fleurs, a refait son apparition dans nos salades et omelettes. Et j’ai dû tailler une sarriette bloquant un portillon de sa croissance enthousiaste.
L’origan et reparti, accompagnant parfaitement le romarin dans la sauce tomate.
La sauge a repris vigueur et l’estragon est venu aromatiser la salade de poulet.
Au potager, il restait deux pieds de choux kale, dont nous avons mangé les feuilles jusqu’à ce qu’il monte en fleur. L’hiver a également épargné mon persil de l’année dernière, sur lequel j’ai pu prélever plusieurs bouquets. Et nous avons consommé un peu d’ail frais.
Mais notre denrée la plus précieuse, c’était les oeufs! En ces temps de confinement et de pénurie, nos cocottes nous ont assurés une production généreuse et constante, suffisante à toute la famille. Nous leur en sommes très reconnaissants!
Somme toute, ce mois d’avril fut donc assez riche en récoltes!